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Le Collège lance la micro-entreprise écologique Terre-à-Terre et inaugure le premier toit vert urbain de Rivière-du-Loup

Après avoir créé un parcours exclusif Science-études, une première micro-entreprise scientifique associée au Club des Débrouillards et un profil unique en robotique appliquée, voilà que le Collège Notre-Dame de Rivière-du-Loup lance une micro-entreprise à vocation écologique, en association avec Premier Tech et l’Union des Jardiniers/Botanix. Cette nouvelle micro-entreprise scolaire à but non lucratif, Terre-à-Terre, est à l’origine de l’aménagement d’un premier toit vert urbain de production maraîchère et horticole à Rivière-du-Loup.Le professeur de science Patrick Le Brasseur est l’initiateur de ce projet mené en collaboration avec Gabrielle Forest-Dionne et Andréane Veilleux, finissantes du Collège et coordonnatrices de la micro-entreprise, en plus d’une équipe d’une vingtaine d’élèves. Les objectifs de Terre-à-Terre sont de promouvoir et de développer la fibre entrepreneuriale des élèves en créant une plateforme de projets axés sur la science, le développement humanitaire et le développement durable.« J’avais cette idée de créer une micro-entreprise entièrement verte, à la fois écologique et scientifique, qui puisse permettre aux élèves d’acquérir et d’appliquer des notions d’entrepreneuriat et de science ainsi que des techniques de culture horticole et maraîchère dans un environnement concret. C’est un laboratoire d’essai où les élèves doivent mettre en application toutes les étapes de la démarche scientifique afin d’obtenir des résultats qu’ils pourront évaluer pour améliorer les méthodes de travail et le fonctionnement du projet pour les prochaines années. C’est une nouvelle forme intégrée d’apprentissage et de sensibilisation. », explique Patrick Le Brasseur.Pour leur part, Gabrielle Forest-Dionne et Andréane Veilleux, ont adhéré au projet avec enthousiasme. À titre de coordonnatrices, elles ont été appelées à recruter et à gérer des équipes d’élèves, à instaurer des méthodes de travail, à définir le cadre d’intervention, à gérer les relations avec les partenaires et les intervenants, à élaborer le cahier de charge des tâches et des suivis à réaliser, et à assurer la saine gestion de la micro-entreprise.Une initiative entièrement verteTerre-à-Terre est une initiative entièrement verte. Des postes de récupération et de tri des matières compostables et recyclables ont été installés à la cafétéria et à la salle de récréation du Collège. La collecte est assurée par des équipes d’élèves et la micro-entreprise produit maintenant son propre compost. Les bacs à plantation du toit vert urbain sont faits d’anciens bureaux inutilisés du Collège. Les clôtures sont faites de bois de grange recyclé et les portes, de palettes récupérées. Même chose pour le système d’arrosage conçu à partir de boyaux récupérés.Dans une prochaine phase, un système de récupération et de stockage des eaux de pluie sera mis en place pour éviter l’utilisation de l’eau potable et rendre le projet le plus autonome possible. Il pourrait être aussi question d’installer un système d’alimentation électrique autonome, faisant appel à l’énergie solaire ou à l’énergie éolienne. Et Patrick Le Brasseur a d’autres idées; il songe à ajouter un volet acéricole à l’exploitation de la micro-entreprise en entaillant les érables de la cour du Collège.Un toit vert que l’on espère productifÀ la suite de leurs recherches et grâce à l’expertise de Raymonde Côté, de l’Union des Jardiniers/Botanix, les élèves impliqués dans le projet ont choisi leurs plants et procédé à la mise en terre des semis de fruits, de légumes, de fines herbes et de fleurs.« Nous avons fourni tous les semis. Nous avons également donné des ateliers sur les techniques de culture, d’aménagement des semis et d’entretien des plants. Cela a été une belle expérience avec les élèves puisque nous avons pu contribuer à éveiller leur curiosité, à alimenter leur enthousiasme et à bonifier leur formation sur le terrain. Ces jeunes sont très sensibles à l’environnement et à l’importance de la culture biologique. », souligne madame Côté.Au total, 23 variétés de fruits, légumes, fines herbes et fleurs ont été mises en terre, notamment des haricots, des concombres, des tomates, des carottes, des poivrons, des artichauts, des pois verts et des pois mange-tout, du céleri, des oignons, des choux, des pommes de terre, de l’aubergine, du brocoli, des betteraves, du chou-fleur, du maïs, du melon d’eau, des groseilles, des framboises, des bleuets et des raisins.On espère une récolte abondante car la production sera écoulée à la cafétéria du Collège en cours d’année scolaire et sous forme de paniers alimentaires à l’intention de familles moins nanties. Avec le soutien de la responsable de la cafétéria du Collège, Ève St-Laurent, des équipes d’élèves se relaieront pour entretenir le potager et procéder à la cueillette durant la saison estivale.Et si la récolte ne correspond pas aux attentes? Patrick Le Brasseur souligne que cela fait partie de l’apprentissage et de l’évaluation en cours de projet. Il précise : « Les élèves disposeront ainsi de précieuses données pour mieux choisir les variétés de fruits et de légumes en tenant compte des conditions de culture propres à l’environnement du toit vert, et documenter le cahier de charge pour les années suivantes. Ce sera un processus continu. »Pour sa part, Premier Tech a gracieusement fourni le substrat nécessaire à l’aménagement des bacs de culture. L’entreprise est très heureuse de son association avec Terre-à-Terre. « Premier Tech est fière d'avoir pu contribuer à ce projet, autant pour son aspect environnemental qu'entrepreneurial. L'aménagement de toits verts peut non seulement contribuer à améliorer la qualité de l'air des villes, à augmenter la durabilité des zones urbaines, mais également à améliorer la qualité de vie en général. De plus, ce projet est une occasion additionnelle de valoriser l'entrepreneuriat, une clé de notre avenir. Ce choix de carrière est très important pour la société québécoise, car il est créateur d'emplois et de richesse collective. », a commenté Jean Bélanger, président et chef de l'exploitation de Premier Tech.La conclusion revient au directeur général du Collège Notre-Dame, Guy April : « Nos élèves sont très engagés dans ce projet qui se perpétuera d’année en année. C’est un important facteur de motivation et de persévérance scolaire. Les jeunes sont très sensibilisés aux questions environnementales et ce projet le démontre. Le changement des mentalités et des habitudes de vie de notre société passe par la jeunesse. Si nous voulons faire avancer les choses, nous devons les informer, les aider à développer de nouveaux comportements responsables et les impliquer concrètement dans les processus de changement. Ce sera ensuite à eux d’initier le changement en faisant preuve de leadership et d’autonomie. Nous sommes convaincus que Terre-à-Terre aura un impact considérable au sein de notre institution et dans la communauté au cours des prochaines années. »